On passe un tiers de notre vie à dormir et celui-ci est totalement vital pour la survie de l’être humain, il fait partie des besoins fondamentaux autant que boire et manger.

En effet, il est essentiel pour de nombreuses fonctions biologiques. Il jouerait un rôle dans la croissance physique, la mémoire, l’entretien et le renforcement du système immunitaire. Il aurait une fonction réparatrice, il permet une meilleure régénération des tissus ainsi qu’une assimilation des évènements de la journée. Il agit sur notre humeur, bien sûr. Les rêves nous permettraient de digérer et d’intégrer les nouveaux apprentissages. D’après Heins Hartmann, « il aurait un rôle sur la capacité à conserver son optimisme, son énergie, sa confiance en soi et l’aptitude à s’adapter affectivement. »

UN PROCESSUS NON LINÉAIRE

C’est un phénomène très fragile et non figé.

Effectivement, le sommeil est évolutif. Et s’il y a bien un truc à retenir de tout cet article, c’est que le sommeil est une acquisition qui s’acquiert au fil du temps, et non pas un apprentissage !

Il varie au cours de la même nuit, et d’une nuit à l’autre il peut être différent aussi.

Il se modifie également au cours de la vie. Le sommeil lent est plus profond pendant la croissance. Au fur et à mesure du temps, celui-ci devient minoritaire et laisse la place à un sommeil lent plus léger. Le sommeil paradoxal est plus long au début de notre vie et diminue à l’âge adulte. Il dépend aussi de l’environnement (climat, lieu de vie/sommeil, profession, rythme de travail..) et de « l’état de la personne » (femme enceinte, âge, santé, état émotionnel…).

Sa quantité nécessaire et sa qualité varie aussi selon les personnes, c’est pourquoi vous trouverez souvent des moyennes plutôt que des nombres précis quand on parle de sommeil.

L’ENDORMISSEMENT

C’est aussi un processus complexe.

Mais l’endormissement et le ré-endormissement sont des phénomènes autonomes qui n’ont pas besoin de « s’apprendre ». Ils ont surtout besoin d’être accompagnés. On n’endort donc pas un bébé. Nous somme là pour l’accompagner afin qu’il s’endorme sereinement.

Il est possible bien sûr de favoriser/induire ce processus en aménageant l’environnement et en rendant l’atmosphère propice à un bon endormissement, par l’instauration d’un rituel, de routines par exemple.

On peut donc accompagner son bébé dans la période qui précède l’endormissement, pour lui permettre de lâcher prise plus facilement, de s’apaiser plus facilement. Et donc lui permettre d’accéder plus facilement à cette phase d’endormissement.

Vous comprenez donc que l’adulte et l’enfant n’ont pas du tout le même rythme de sommeil. Et oui, Bébé n’a pas à faire NOS nuits.

RYTHME DU SOMMEIL DE L’ADULTE

En moyenne, l’adulte a un cycle de sommeil de 90 à 120 minutes et des nuits de 8h, dans lesquelles il y a 4 à 6 cycles avec des micro-réveils entre chaque cycle, non mémorisés la plupart du temps. Nous nous réveillons et ne nous en souvenons pas.

Il est constitué de 4 phases.

RYTHME DU SOMMEIL DE L’ENFANT

Je vais ici donner des « âges ». Mais lorsque l’on parle de développement de l’enfant, les repères d’âges ne sont pas à prendre à la lettre ! Chaque enfant est différent et se développera à son rythme.
Ce sont des grandes lignes pour vous donner une idée (c.f le train du sommeil plus bas ⇣)

LE FOETUS

Saviez-vous que le sommeil commence in-utéro et qu’il évolue en fonction de l’âge gestationnel ?

En effet, le bébé « sait » déjà dormir dans le ventre de sa mère. Son rythme de sommeil est totalement indépendant de celle-ci.
Le foetus a des cycles de repos et d’activités.
Ce n’est pas la faim qui réveille le bébé (elle apparaît après le réveil par des réflexes archaïques alimentaires comme le fouissement, la succion, déglutition..), mais la fin d’un cycle. Cela s’explique aussi par le fait que dans le ventre de sa mère, le foetus se nourrit dès qu’il le veut, même quand il dort.

Ce qui permet au bébé d’enchainer les cycles de sommeil c’est la maturation de son cerveau et non pas la quantité de nourriture ou les calories. Et cette maturité dépend de plusieurs choses : le terme, son âge, sa naissance, la sécurité affective de l’enfant, l’environnement..

DE 0 À 3 MOIS

Cycle de 40 à 60 min, 3 à 4 cycles d’enchainement de 3 à 4h (cycle ultradien) sur 24h. Il a besoin de dormir entre 16 et 20h.

Les différentes phases d’un cycle :
Sommeil agité (20 à 30min) : une intervention trop rapide de l’adulte à ce moment-là, peut empêcher le sommeil de s’enclencher ⇢ le nouveau-né s’endort directement en sommeil agité.
Sommeil calme (20-25min). Sommeil bi-phasique, pas de différence entre le jour et la nuit, répartit tout au long de la journée.
3 phases d’éveil différentes : éveil somnolent, calme et interactif puis agité.

3 À 9 MOIS

C’est la période où le sommeil évolue le plus.

Le bébé fait la différence entre le jour et la nuit.
Il acquiert presque toutes les phases de l’adulte mais si les limites de l’endormissement sont dépassées, les réveils risquent d’être plus nombreux. C’est une période de transition, de restructuration de son cerveau, il apprend à gérer les nouvelles phases en acquisition, en plus des changements de sa vie.

ENTRE 9 MOIS ET 3 ANS

Cycle de 70 minutes environ.
Cette période correspond à une étape de maturation du sommeil pour se rapprocher de celui de l’adulte.
Elle correspond aussi au moment où il surmonte les angoisses de séparation, les poussées dentaires, le contrôle des sphincters, l’acquisition de la marche..

Les différentes phases d’un cycle :
✦ Endormissement
✧ Sommeil lent
✦ Sommeil profond
✧ Sommeil paradoxal

Le train du dodo
Illustration: https://parents.fr/

LA SIESTE

Elle a un rôle sur l’humeur et le moral de l’enfant ainsi que sur son équilibre émotionnel.
Fréquence des siestes et temps d’éveil-sommeil/24h (en moyenne, cela peut différer en fonction des enfants) :

LES « TROUBLES DU SOMMEIL »

Ce n’est pas parce que votre bébé se réveille la nuit qu’il a des troubles du sommeil !

Il ne faut pas les confondre avec les réveils normaux et donc physiologiques. D’ailleurs, certains bébés se réveillent entre les cycles sans appeler leurs parents.
Lorsque ce ne sont pas des « réveils » de fin de cycle, selon l’âge de l’enfant, les causes peuvent être:
✬ Physiologiques : le besoin de manger, le risque d’hypoglycémie, le besoin de contact, pour favoriser la vigilance de la personne qui s’occupe de lui, la mémoire archaïque qui fait qu’il a besoin de rester vigilant en cas de danger, le besoin de soins…
✯ Médicales
✬ Liés à des périodes favorables à l’anxiété
✯ Le cauchemar
✬ La terreur nocturne

💡 Quand bébé dort ailleurs qu’à la maison et sans ses parents, il arrive qu’il se « réveille » (on parle ici de réveils où il appellerait l’adulte) moins de fois voire pas du tout. Cela lui demande un gros effort pour s’apaiser seul. C’est pourquoi, il est possible qu’il se réveille bien plus souvent les nuits qui suivront lorsqu’il aura retrouvé sa figure d’attachement (parents) = on peut appeler ça un rattrapage pour retrouver sa sécurité affective et être sûr que maman est bien là.

💡 Etre attentif aux premiers signes d’éveil pour nourrir bébé les premières semaines sans forcément lui sauter dessus non plus (pensez au sommeil agité).

POURQUOI VOUS NE TROUVEREZ PAS DE « RECETTE MIRACLE » DANS VOS SÉANCES AVEC MOI ?

Les difficultés d’endormissement ou les multiples réveils de bébé entrainant beaucoup de fatigue, on a souvent envie d’une « méthode miracle » qui agira tout de suite.

Hors la méthode parfaite qui fera dormir votre enfant et qui par conséquent vous donnera une bonne qualité de sommeil, n’est pas celle qui s’exerce en 5 minutes et qui peut s’attribuer à chaque enfant. La méthode parfaite clé en mains n’existe pas !

Comme je l’ai déjà dit, chaque enfant est différent, et chaque parent également ! Nous n’avons pas tous les mêmes besoins, il s’agit là de trouver un équilibre entre ceux du bébé et ceux des parents.

Vous comprendrez donc que je ne suis pas en accord avec toutes les “méthodes” de laisser pleurer qui ne s’adaptent absolument pas à la physiologie de bébé et donc à ses besoins.
Souvent, elles demandent de laisser l’enfant pleurer seul longtemps, de l’ignorer ou bien de lui promettre que l’on reviendra que s’il est couché par exemple. Et malheureusement, cela n’aide absolument pas l’enfant à dormir ni l’adulte à comprendre la cause de ce possible « trouble ». Par contre, on lui apprend que ses besoins ne méritent pas d’être satisfaits et qu’il devra se débrouiller tout seul pour se rassurer.

💡 Un bébé qui pleure, est un bébé qui a besoin d’exprimer ce qu’il ressent (n’oublions pas qu’il n’a pas la parole pour se faire comprendre !). Notre rôle d’adulte à ce moment-là est de l’accompagner dans ce moment, de lui dire qu’il peut pleurer, qu’on l’entend et qu’il a le droit de s’exprimer, de dire ce qu’il ressent. C’est important qu’il se sente libre de ressentir ses émotions et de les exprimer, même si l’adulte ne les comprend pas 😉


⇢ Dans nos séances, je suis là pour vous soutenir et vous accompagner dans votre rôle de parent.
Partant du principe que le sommeil n’est pas un apprentissage mais bien une acquisition qui s’acquiert au fil du temps, le but de nos rencontres ne sera pas d’essayer de faire dormir bébé, mais bien de comprendre pourquoi il a du mal à s’endormir ou se réveille.
Je n’utilise aucune méthode d’entraînement au sommeil et vous propose plutôt une compréhension profonde des besoins de votre bébé.
Je n’ai pas de “baguette magique”, mais à l’aide de différents outils et pistes ainsi que d’une analyse précise, je pourrais vous aider et vous accompagner dans la mise en place des rythmes dans le respect de chacun afin d’améliorer les nuits et la qualité du sommeil de toute la famille.


Tu vis des difficultés de sommeil avec ton enfant ? Ou tu souhaites simplement t’informer sur le sommeil de bébé avant qu’il n’arrive ? Je t’invite à me contacter ici.

A bientôt,
✨ Fanny


SOURCES
- Toutes mes formations sur le sommeil de l’enfant
- L’INSERM